Les séries sélectionnées

Découvrez les photographes sélectionnés et leurs séries présentées lors de la projection de Musicophotographie en 2024.

Retrouvez les photographes par leur nom :

Théo Soler

La dormeuse

Photographe depuis 2018, j’explore librement mes émotions à travers mon objectif. Je capture la lumière pour y exprimer mes peurs, mes angoisses, mes sentiments. Entre portraits poétiques, mises en scène décalées et photographies tout-terrain, on se laisse surprendre par mon univers sensible et singulier.

Pierre-Louis Ferrer

Synthèse

De la photosynthèse à la synthèse photo…
Apprendre à voir, à comprendre, à être sensible au monde végétal… Une démarche essentielle pour vivre en harmonie avec notre environnement. Je vous invite à écouter les fleurs que vous croisez au quotidien sans même vous en rendre compte et à les contempler sous un nouveau jour.
Si le langage des fleurs nous est inaccessible, il est pourtant possible d’en capter certains signaux dans le domaine multispectrale : la fluorescence UV du pollen et de la chlorophylle a dans le proche infrarouge est un marqueur précieux du fonctionnement végétal. Associés d’une part à la reproduction grâce aux pollinisateurs, d’autres part à la photosynthèse générant l’oxygène indispensable à notre existence, ces deux constituants ainsi révélés forment la synthèse photo du fonctionnement des fleurs.
Au-delà de l’intérêt scientifique, l’intérêt pictural et artistique n’est pas en reste. Les images issues de la fluorescence infrarouge frappent par leurs couleurs, leurs textures, leur luminosité. Les plantes deviennent des écrins précieux que l’on admire, des bijoux brillants et mystérieux.
Au final, cette série offre au spectateur une nouvelle façon de voir et de comprendre les plantes qui nous entourent. Ce projet s’inscrit dans le territoire, il s’applique aux plantes et végétaux que nous côtoyons au quotidien, pour mieux les considérer.

Miléna Hidalgo / She’s Intimate

Eros

Mon projet photographique, intitulé “Eros,” allie mes deux professions : celle de photographe et celle de psychologue. Il incarne mon exploration du voyage émotionnel de l’amour à travers plusieurs couples, le tout orchestré par un protocole expérimental.
Avant de photographier l’intimité émotionnelle de chaque couple, j’ai réalisé une première photographie d’elleux habillés. La consigne que je leur donnais était simple : créer une image de couple classique, en les laissant libres de sourire ou non, de se positionner comme bon leur semblait. Cette photographie avait pour objectif de mettre en lumière leurs masques sociaux face à une inconnue. Ce premier cliché marquait le début de la séance, où j’étais en interaction avec eux et où j’existais dans leur sphère.
Pour ce projet expérimental, j’ai choisi d’être physiquement présente aux côtés des couples, dans la même pièce, au moment de la prise de vue. Avec leur accord, je leur demandais d’être photographiés nu.e.s ou en sous-vêtements, avec pour objectif de travailler sur la dimension brute du corps et de la psyché.
Pour donner vie à cette exploration émotionnelle, j’ai créé une expérience singulière en demandant aux couples de se poser mutuellement des questions intimes, écrites sur des papiers remis lors de la séance photo. Dès lors, je leur expliquais que je ne participerais plus à l’interaction. Je suis donc présente, tout en étant en retrait. Je suis vivante, mais je deviens imperceptible.
Ces questions ont encouragé des réponses sincères, donnant lieu à des moments de plus en plus intenses, bruts et délicats. Malgré ma présence, ces clichés révèlent à quel point les sujets photographiés m’ont oubliée, emportés dans les profondeurs de leurs émotions. À cet instant, la psyché et l’émotion prennent le pas sur l’environnement, qui s’estompe jusqu’à devenir presque inexistant.
À travers l’objectif de mon appareil photo, j’ai documenté le déploiement de l’amour au sein de ces couples. Les expressions corporelles et les expressions faciales évoluaient en harmonie, traduisant une connexion profonde et psychologiquement archaïque. Ces clichés révèlent des instants authentiques de l’émotion amoureuse, capturant ainsi l’essence du lien qui unit deux êtres.
“Eros” devient ainsi une expérience humaine intense, propulsée par l’amour, qui révèle ce qu’il y a de plus brut en chaque être humain. Cependant, cette série invite aussi à explorer l’essence la plus brute de l’être humain, à réfléchir sur l’amour et ses contrastes, et à contempler le rôle miroir que l’autre représente. “Eros” met en lumière l’équilibre psychique qui se déploie à travers les corps des individus et de leur partenaire, et plus généralement de l’autre. Elle nous conduit à réfléchir sur la pulsion de vie, parfois intimement liée à la pulsion de mort, et comment ces forces s’entrelacent, façonnant ainsi nos vies.
En somme, cette série offre un éclairage sur la manière dont le partage d’une émotion forte avec autrui permet de nier le temps, l’environnement, et de vivre son propre corps ainsi que celui de l’autre de manière différente. Tout disparaît pour laisser place à un vécu émotionnel partagé avec l’autre, une expérience profonde et commune.
Pour cette série, chaque couple est représenté par un diptyque photographique. La première image capture le couple au moment où j’ai cessé d’exister, où ils sont symboliquement seuls avec eux-mêmes. Elle révèle un moment brut, intense et pur. La seconde image est plus proche, s’attardant sur un détail, un mouvement, un contact, afin d’immerger le spectateur dans cette brutalité émotionnelle. Il devient ainsi presque psychiquement et physiquement possible de vivre ce que le couple ressent.

Ame Blary

Communauté

La série représente les différentes étapes et les différents moments dans une transition de genres. J’ai eu la chance de suivre le parcours de trois personnes transgenres (binaire/non-binaire) et de pouvoir photographier des moments intimes et parfois difficiles à partager. J’ai plongé dans leurs quotidien durant plusieurs jours, j’ai pu découvrir leur douleur, leur parcours compliqué, leur complexité, leur dysphorie, leurs moments de doutes mais aussi leur euphorie, leur joie et leurs moments de célébration. Une intimité liée au corps, complexe, unique et doux avec des couleurs plus ou moins chaudes en fonction de l’intensité et du moment partagé. Cette série photographique met en lumière le parcours des personnes transgenres et permet d’obtenir des représentations, cassant les clichés, les stéréotypes et les codes.

Lucas Kozak

Même ailleurs, le soleil continue de brûler

J’ai joué avec la lumière, littéralement, sur un écran. Vous-me direz, que c’est totalement contradictoire, que rien ne vaudra le ressenti réel de la lumière.
Mais l’écran, c’est la continuité de tout ce qui nous hante, en bien comme en mal. On peut choisir ce que l’on souhaite de notre monde, ou de le remodeler. Idéaliser un passé, visiter un futur qui n’arrivera sans doute jamais.
Je vous laisse avec des décors, teintés de mystères, baignant dans une lumière paradoxale, tellement réel pour de l’irréelle que sa beauté nous confuse. Mais dont les mots qui chuchotent son histoire, raisonneront bien dans votre âme.
Je l’espère.

Photographies réalisées dans la démo The Matrix Awakens, pour promouvoir le moteur graphique Unreal Engine 5, délivrant des réflexions de lumière en temps réel.

Série avec “poèmes” disponible ici en intégralité : https://blog.lucaskozak.com/meme-ailleurs-le-soleil-continue-de-bruler

 

Maxime Crozet #1

L’Irak par-delà les rives

Des berges du Tigre et de l’Euphrate, du Chatt-el-Arab jusqu’aux montagnes du Kurdistan, l’Irak de nos jours est confronté à de nombreux enjeux sociaux, économiques, politiques et à des défis écologiques grandissants.
Touché de plein fouet par la Guerre contre l’Iran (1981-1988), la guerre du Golfe (1990-1991) et l’invasion américaine (2003), puis les violences sectaires (2006-2007) et l’instauration de Daech (2014-2017), le pays est aujourd’hui en quête d’une stabilité nouvelle, propice à sa reconstruction.
À travers l’objectif de son appareil, Maxime Crozet photographie des fragments de la vie quotidienne irakienne lors de son voyage en novembre et décembre 2021.
Les différents clichés retracent le parcours du photographe à travers les villes et les montagnes du pays alors que ce dernier vient tout juste de rouvrir ses frontières aux visiteurs étrangers.
Au-delà des images qui lui sont trop souvent accolées, il s’agit davantage de saisir toute la poésie et la complexité de sa réalité contemporaine, après plus de 40 ans de désastres.

Maxime Crozet #2

A Drive Thru America

La route est la base de tout déplacement par voie terrestre. Son évocation suffit souvent à exprimer le voyage, l’errance, la découverte du monde, la solitude, la liberté.
Ces images se rapportent au « road trip », à des notes de guitare qui m’accompagnent depuis longtemps, à l’Amérique, à ses silences, à ses miles sans fin et à ses lignes solitaires, à ses motels aux ambiances douteuses, à ses shérifs au bord des routes droites et parfois poussiéreuses… Bref, un carnet de voyage où la vie américaine se révèle en relief sous la lumière claire et dure du ciel sec du désert. En solitaire, j’ai avalé les kilomètres, roulé de station-service en station-service, j’ai traversé des bourgs fantômes et des centres-villes sans âme, croisé des êtres en perdition. J’ai marché dans des paysages de films, envoûté, au rythme du Blues qui forme l’ombre de ma route. Me liant ainsi aux mythes, aux vents, aux espaces et à la liberté… sentiments certainement ancrés en chacune de nos âmes vagabondes. Comme une réminiscence à Jack Kerouac, John Fante, Jim Thompson, Jim Harrison… De ces fragments de paysages routiers et perspectives de bords de routes résultent des instants souvent silencieux, mais qui résonnent et se livrent au fil de leur progression et qui se rapportent à la dimension imaginaire que la route déploie.

William Guilmain

Je est une autre

Le photographe s’en va marcher pour fuir. Jamais il n’a été plus courageux de fuir.
Mais la marche n’est pas suffisante car il n’existe plus d’endroits épargnés par la folie humaine. Alors il faut fuir en soi. Fuir en espérant trouver des parchemins d’encéphale qui ne soient pas corrompus par le temps et le fatalisme. S’inviter au rêve.
Mais que faire si ces terres demeurent introuvables ? Pire encore, que faire si elles n’existent pas, n’existent plus ?
Alors il faut fuir le temps, fuir l’espace, fuir jusqu’à son propre corps. Ainsi l’avait pressenti Arthur Rimbaud : « Je est un autre ». Alors le photographe un peu poète se prend à rêver au travers d’autres, au travers de robes qui croisent son chemin. Et une folle idée lui frôle l’esprit : et si « Je » était une autre ?

« Dans le contact avec l’autre on est toujours deux. Si l’autre vous cherche, ce n’est pas souvent pour vous trouver, mais pour se trouver lui-même, et ce que vous cherchez chez l’autre c’est encore vous. » (Henri Laborit, Eloge de la fuite, 1976)
« Grâce à vous, une robe a passé dans ma vie. » (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897)
« Tout objet aimé est le centre d’un paradis. » (Novalis, Grains de Pollen, 1798)

Annabelle Djeribi / Mélu

Ici et là

Les récifs coralliens sont formés par une faune extrêmement ancienne à l’échelle du temps géologique. Ils sont pourtant menacés de disparaître dans les prochaines décennies du fait des actions de l’homme sur la terre. L’enjeux de mon travail est de donner à voir la proximité qui existe pourtant entre ces récifs et l’homme, entre l’espace de l’eau et l’espace de l’air.

Cloé Vié

[Uni]té

[Uni]té est un ouvrage photographique constitué d’une trentaine de photographies, capturées entre 2017 et 2023 dans diverses rues et environnements du monde : d’Edinburgh, de Vintimille, de Nice, de Menton, d’Amsterdam, de Cannes, de Paris, de Noisy-Le-Grand, de Saint-Denis, de Bonn, d’Amiens ou encore de Monaco.
Il a pour ambition de mettre en lumière ce lien étroit d’hier, d’aujourd’hui et de demain, qui unit l’Homme à son [enviro]nnement de vie, un lien en constantes évolutions.
L’ouvrage invite le lecteur à se questionner et à apporter une réflexion et un regard différent sur la rue et ses passants. Et plus généralement sur le monde.
Qu’importe, la ville, le pays, ce questionnement n’a pas de frontière, c’est une [évo]lution unitaire que cette série tente de mettre à jour.

Hugo Henry

Corps en paysage, paysage en corps

Avec cette courte série, le corps et le paysage se confondent. La proximité de mes proches, mon lien intime avec le paysage m’offrent une confrontation émotionnelle au monde. Dans cette série, les rides, les courbes, les plis des paysages deviennent comme des lignes de vie, des liens que l’on tisse en famille. Ici les fragments corporels de mes proches ne sont pas si éloignés des forêts, des crêtes et des chemins tant arpentés.

Sierra Nicole Kinsora

Weightless Imprints (Sans empreintes)

Mes travaux photographiques sont une recherche sur la transformation des corps et des objets en relation avec leur environnement. Au travers de plusieurs processus de manipulations, je travaille à restructurer des corps et des objets en des formes impossibles.
J’utilise des techniques matérielles ainsi que numériques pour métamorphoser et reformer mes sujets, tout en les fusionnant avec ce qui les entoure.
En tant que danseuse, depuis plus de vingt ans, je suis particulièrement sensible à la relation entre un corps et un espace. Afin d’explorer cette relation, je cherche à perturber, falsifier, altérer l’état typique d’un sujet, jusqu’à l’in-reconnaissable. J’emploie ensuite plusieurs techniques pour le confondre avec l’arrière-plan. La plupart de mes œuvres impliquent des objets et des lieux de vie quotidienne. Souvent, mon corps. Autrement dit, j’utilise des éléments de mon environnement immédiat. De cette façon, je questionne peut-être ma propre relation avec cet environnement.
Mon processus commence par des séances de photos impliquant costumes, maquillage, éclairage, mise-en-scène, et scénographie. Puis une phase de « montage » dans laquelle je compose l’œuvre à l’aide des outils numériques. J’applique ensuite un traitement analogique à la composition afin de subvertir ses origines numériques. Une deuxième photographie, après un processus de superposition de tirage préliminaire et de papier. Les détails de l’image se mélangent, la définition se dissout de manière organique et matérielle. Cette fusion de diverses parties de l’image fait fondre les contours du corps des sujets. Une manière de dépouiller ces sujets des frontières qui les séparent en apparence de leur arrière-plan.
En montrant la porosité des ces apparentes frontières, j’espère voir se dessiner une relation active entre ces sujets et leur environnement: qu’ils s’influencent et se modifient réciproquement de manières impossibles. Et enfin que cette relation révèle un sens de la temporalité, et une histoire. De cette manière, je considère mon travail comme une recherche intime sur l’interdépendance, l’impermanence et la transfiguration.

David Porte

4 Saisons

Réinterprétation des 4 Saisons selon le point de vue d’un portraitiste. Les modèles ont été guidées afin de poser à la manière de déesses de la saison qu’elles incarnent chacune.

Lucas Frayssinet

Føroyskur Ungdómur

Føroyskur Ungdómur – (Jeunesse(s) Féroïenne)
Les Îles Féroé, géographiquement reculées au milieu de l’océan Atlantique Nord entre Islande, Norvège et Ecosse sont le berceau d’une population qui par sa jeunesse est en pleine mutation. Acculées entre une bipolarité très présentes au sein même de cet archipel d’à peine cinquante-mille habitants entre mentalités religieuses/non-religieuses mais aussi conservatrices/libérales dans leur extrêmes. La jeune génération et quelques précurseurs plus âgés commencent à peine à trouver leur place, en effet de « nouvelles » mentalités et idées apparaissent et évoluent sur par exemple une façon de consommer basée entre respect de l’environnement et du vivant mais aussi dans le respect de son prochain via une communauté gay et transgenre plus assumée avec une acceptation grandissante des autres.
Le portrait de cette jeunesse aux nuances complexes que j’ai tenté d’expliquer et d’imager, se met en relief avec le quotidien et mon ressenti que j’ai partagé durant cette longue période avec beaucoup de personnes de divers horizons. Tout cela a commencé il y a trois ans avec un premier séjour puis une installation durant un an et demi afin de vivre pleinement cette mutation de l’intérieur. Pour illustrer ce changement permanent, durant le déroulé de ce projet, des lois importantes ont été votées au parlement des Féroé permettant une meilleure reconnaissance de chacun par la non-discrimination, dont une qui a fait grand bruit dans la société féroïenne et ses différentes mœurs sur la reconnaissance de la parentalité légale de deux mères sur leur enfant.
Des nuances sont à apporter dans ce petit territoire très complexe de dix-huit îles à la fois très connecté, ouvert et influencé par notre pensée occidentale, est de préciser que ces mentalités ont évoluées plus rapidement au sein de la capitale Tórshavn et de ses villes voisines que partout ailleurs dans les différentes îles. Cette différence est expliquée par le recul géographique encore plus présent de beaucoup de villages et d’îles et l’évolution des chemins de pensée(s) évolue de façon plus lente et différemment d’un endroit à l’autre. On peut compléter par le fait que les féroïens sont davantage attachés à leur village qu’à leur nation avec une culture, une croyance chrétienne et des racines identitaires très fortes, le tout complété avec un rapport à la famille très intense. Par conséquent les idées extérieures ont du mal à être entendues et intégrées et ces « idéaux » sont très souvent rejetées. Par ce fait, Tórshavn, cœur économique et culturel de l’archipel est le précurseur qui tend à influencer le reste de la population dans une certaine mesure.

Anne Back / Abaque

Le Cyclope d’acier

En déambulant dans les sites industriels abandonnés, je laisse mon esprit vagabonder et je me prends au jeu d’imaginer des formes ou des objets incongrus.
Avec un peu de lumière et un soupçon d’imagination un “OEIL” se dévoile dans un haut-fourneau, un réservoir, un silo, un puit ou tout autre endroit exploré.
Je travaille au grand-angle sur trépied avec éventuellement un apport de lumière avec ma lampe de poche. Un travail de post-traitement me permet de faire ressortir les couleurs présentes dans l’image.

David Siodos

À l’ombre des vivants

Prisonniers de leur emploi du temps, et contraints d’appréhender la vie sous pression, les passants chavirent. Tous, ont l’illusion d’avoir une prise sur leur vie. Peu en profite vraiment. Les gisants, eux, ne simulent plus. Ce monde qui s’agite, les renvoie à leurs désillusions. Ces hommes et ces femmes qui se tiennent hors du temps, ne sont-ils pas davantage en contact avec la réalité ?
À travers la série « A l’ombre des vivants » je me suis attaché à suivre des individus qui errent, travaillent ou habitent à la périphérie de la vie… Au point de ne plus savoir moi-même si je suis vivant… Ou simplement une ombre.

Tony Parisi

La nécromasse néotique

Retenir ce qui s’échappe, empêcher la disparition.
Les travaux de Tony Parisi se déclinent dans des approches et des recherches plastiques différentes, que ce soit dans le choix de la discipline ou de la technique. Photographie, peinture, photogravure, collage ou vidéo sont ses supports d’expression. Partant d’une thématique, l’effacement, ou le portrait est l’élément et la matière principal.
Explorant les thèmes de la création et de la destruction, de la disparition et de la trace évanescente. Ce travail est une quête incessante d’expérimentations et de nouvelles recherches. Tony Parisi commence par utiliser un tirage photographique argentique ou un Ambrotype (procédé du collodion humide), sur lequel il couvre et rature, rend visible et fait disparaître, crée et détruit, afin que ces photographies, issues d’un seul geste, soient maintenant recouvertes d’autres gestes, d’autres signes. L’original peu à peu disparaît, ou se métamorphose.
À travers ces actes, où les visages se dérobent et se reconstruisent, il détruit ainsi l’évidence qui s’impose à l’esprit comme une vérité et laisse suggérer une autre image, une autre réalité. Il nous plonge dans un univers très particulier entre détresse et solitude, donnant un autre sens à la beauté.
Ces procédés de dégradation de l’image évoquent le passage inéluctable du temps, la décomposition, l’avancée inexorable vers la déchéance, et l’effacement, de l’oubli complet, de tout, et par tous, une allégorie du passage entre la vie et la mort. Cette activité destructrice confère à l’image une toute-puissance magique. C’est cela qui fait la densité du travail de Tony Parisi.

David Bourbasquet / David.B Photography

Ngõ Hém

Saïgon ville aux 9 millions d’habitants, et presque autant de motobikes, en perpétuelle évolution culturelle, architecturale et démographique. Il existe au milieu des grands immeubles et des grandes avenues routières, des havres de paix formant de petits quartiers appelés « Ngõ Hém ».

Dans un labyrinthe de ruelles faisant parfois moins d’un mètre de large, seuls les piétons et les motobikes peuvent  y accéder. Ces endroits parfois sombres sont peu engageants pour les touristes, surtout lorsque la nuit tombe. Une fois l’angoisse de l’inconnu passée, on y découvre un autre Saïgon, celui des familles Saïgonnaises vivant toutes ensemble, toutes générations confondues. Il y règne une ambiance qui vient percuter notre vision occidentale de l’intimité. Ici pas de portes fermées, bien au contraire.

 

Thomas Roppenecker / TomR0p #1

Solitude

Smoky, oppressive, even unreal, these images take us to the dawn of a new era.
No one in the streets, not a plane in the sky, our economy at a standstill, anything becomes possible.
Yet, retained in our homes, deprived of each other and the activities that animate us, we feel the lack.
Between freedom and isolation, essential and superfluous, return to normal and point of no return, this series invites us to question ourselves.

Which route are we going to take?
Liège photographer, inspired by my city, my project is a stopover on everyday images at the time of confinement.
Photographing the present, tinting it with a cinematographic atmosphere to offer spectators a post-apocalyptic roadtrip through the Liège metropolis in Belgium.

Thomas Roppenecker / TomR0p #2

Goodbye Sunset

Diptyque photographique

Ségolène Ragu

Sémiramis

Depuis 2019, la crise s’aggrave de jour en jour au Liban, pas de manière spectaculaire, mais comme un lent poison, sans que personne ne puisse en prédire la fin.
À l’image de Beyrouth, l’emblématique immeuble Semiramis tombe en ruine. Ses propriétaires, qui ne veulent plus l’entretenir à cause de l’inflation, essayent de le vider de ses résidents. L’immeuble nous raconte une partie du Liban à travers lui-même et ses habitants.

Au troisième étage, Hanaa, 82 ans, vit “pour son père” Hussein Mroue. Intellectuel communiste, il a été assassiné dans son appartement en 1988 par le mouvement chiite Amal, allié au Hezbollah. Elle passe ses jours et ses nuits derrière son ordinateur à retranscrire ses écrits de l’arabe à l’anglais sur Facebook pour les faire résonner avec la crise.

Amer, 24 ans, vit avec ses parents au cinquième étage. Militant et engagé politiquement dans un mouvement de jeunesse proche du Parti Communiste, il a été emprisonné à plusieurs reprises lors des manifestations de 2019 et 2020. Il avait pourtant un temps envisagé d’aller combattre avec le Hezbollah en Syrie. Aujourd’hui, il vit et travaille à Bagdad.

Dans l’appartement d’à côté, Mona est une coiffeuse libanaise mariée à un épicier égyptien qui ne peut presque plus travailler – ses clientes se coupent elles-mêmes les cheveux. Ses enfants partent à l’étranger en raison du manque d’opportunités…

Marion Bornaz

There is a light that never goes out

Que retenons nous d’un concert ? Quels souvenirs gardons-nous de ces moments passés dans l’intimité d’une salle ?

Je photographie les scènes musicales depuis de nombreuses années. Au cœur de l’épidémie de COVID, alors que tout était à l’arrêt, je me suis replongée dans mes archives et scruté dans les images ce mystère qui nous lie à l’expérience du live et qui nous manquait tant. Une recherche dans laquelle j’ai prélevé des fragments, passé les détails au grand format pour saisir ce que notre mémoire semble cacher. S’en dégage alors une tout autre dimension, faisant place au sacré de l’instant perdu. Des regards, des mains, des gestes insaisissables, objets d’un moment singulier. L’ensemble apparaît comme autant de flashs, images furtives qui transpercent la nuit et impriment de nouveaux souvenirs sur nos rétines.
Ce que nous retenons d’un concert ne sera jamais une image figée. Mais il y a bien une chose dont on se souvient, c’est ce que la scène a fait de nous. Des êtres sublimés que cette série fait apparaître.
Cette série a initialement été pensé pour du tirage sérigraphique réalisé par mes soins. Un clin d’œil à cette technique d’impression utilisée dans les scènes underground pour la diffusion des affiches de concerts.

Alexandra Laffitte #1

Heredity

La nudité tient une place principale dans mon travail photographique. Le style minimaliste et épuré me plait. J’adapte en fonction du corps, de la morphologie du modèle, une attitude, une position, une présence, une gestuelle anormale avec une certaine esthétique.

L’hérédité se définit comme la transmission de caractères génétiques chez les descendants d’un individu. Dans ce travail, j’ai voulu mettre en évidence à travers cette quantité de noir l’hérédité que pouvait hérité une personne.

Alexandra Laffitte #2

Ombrage

La nudité tient une place principale dans mon travail photographique. Le style minimaliste et épuré me plait. J’adapte en fonction du corps, de la morphologie du modèle, une attitude, une position, une présence, une gestuelle anormale avec une certaine esthétique.

La série « Ombrage » dépasse la simple apparence pour faire surgir tout ce que le sujet refuse de connaitre et d’admettre de sa nature et sa personnalité́, sans toutefois prétendre à la transparence d’une analyse.
Elle sonde également l’impact produit par un évènement extérieur fort, capable de remettre en question l’image de soi et la relation aux autres. Ce travail, fondé sur l’apparence et le mystère, ambitionne de mettre en lumière l’ambiguïté́ plus ou moins consciente de la nature humaine, le fragile équilibre entre le bien et le mal.

Alexandra Laffitte #3

Céline

La nudité tient une place principale dans mon travail photographique. Le style minimaliste et épuré me plait. J’adapte en fonction du corps, de la morphologie du modèle, une attitude, une position, une présence, une gestuelle anormale avec une certaine esthétique.

Pour les portraits de Céline, j’utilise seulement son corps, qui est à lui seul une œuvre d’art, sa morphologie, sa posture tout en accord avec la coiffe, « une pièce de tête » jusqu’à effacer son identité elle-même.

Yohann Hautbois

Au petit bar

J’ai découvert Michel, Hubert, les deux frangins, et leur bistrot familial au détour d’une sortie photo, près des Tuileries, dans les beaux quartiers parisiens. L’établissement, le bien-nommé « Au Petit Bar », est la propriété de leur famille depuis 1966 et l’arrivée du papa de sa Lozère natale, bientôt rejoint par la maman. Depuis, pas grand chose n’a bougé dans ce café d’un autre temps : on ne paie pas en CB, on se fait engueuler si on passe trop de temps sur son téléphone (le réseau est de toute façon quasi inexistant), on accompagne son café d’un croissant (sous la pression amicale de Michel), on déjeune sur le pouce, au gré des idées de la maman (la tarte aux fraises, le sauté aux lentilles…).
Ma série est en cours, je m’y rends de temps en temps avec mon Hasselblad 500 chargé de Portra 800. J’y ai été facilement accepté par les clients et les propriétaires bien sûr. L’utilisation du numérique me semblait anachronique en cet endroit, le noir et blanc trop cliché même si Henri Cartier-Bresson, en voisin, passait souvent prendre son café.

Robert Koudijs

The Body Experience

Une série d’images faites dans un château d’eau abandonné. Tout est dans l’expression du corps à moitié peint en blanc et le tissu élastique du lycra tendu.

J’aime expérimenter avec du tissu et voir ce qu’il est possible de faire avec des poses dynamiques et de la lumière, en utilisant le corps en dépersonnalisant et en n’utilisant que la forme et la lumière.

Jessy Arnould / Jeesy

faciemme1:

Mon projet photographique explore les différents aspects de la vie à travers un prisme artistique. En capturant des images qui oscillent entre le passé, la réalité, le rêve et les espoirs, j’invite le spectateur à réfléchir sur la complexité de l’existence humaine.

Mes photos sont souvent empreintes de nostalgie, mettant en lumière les souvenirs du passé et les traces qu’ils ont laissées sur notre présent. Je m’attarde également sur la beauté de la réalité quotidienne, en capturant des moments simples mais empreints de poésie.

Dans mes clichés, le rêve et l’imagination prennent également une place prépondérante, créant des atmosphères oniriques et intemporelles. Je cherche à susciter l’émerveillement et l’évasion chez celui qui regarde mes photos, en lui offrant une fenêtre vers un univers parallèle fait de possibilités infinies.

Mathieu Degrotte

Résurrection

Résurrection est une série assez complexe du fait des différentes notions qui s’y sont imbriquées petit à petit ; elle comporte ainsi un corpus de travaux plus important que pour mes précédents concepts. L’un des premiers objectifs était de redonner vie à des lieux désolés ou abandonnés du patrimoine régional par le biais de l’art et de la photographie. Créer du beau à partir du laid, “pétrir de la boue et en faire de l’or” pour citer Baudelaire ; les images de Résurrection ont pour la plupart été réalisées dans des bâtiments en ruines ou dans une nature ravagée afin de reprendre cette idée de Baudelaire selon laquelle la beauté peut trouver ses racines dans la mort, la désolation – ce qui est ordinairement considéré comme laid. Usines désaffectées, forêt brisée par les vents, broussailles calcinées par la canicule… autant de lieux délaissés qui peuvent, si on leur en donne l’opportunité, retrouver une nouvelle vie. Les corps des modèles, devenus fantomatiques sur les images, symbolisent l’âme oubliée de ces lieux qui pourrait ressurgir.
Une autre particularité de Résurrection est qu’elle a été réalisée au cours d’une période durant laquelle je cherchais à réorienter ma ligne photographique, mais aussi à me redéfinir en tant qu’artiste et en tant que personne. C’est notamment pour ces raisons que les premières séances de cette série ont été de véritables expérimentations durant lesquelles je n’avais aucune idée du rendu que j’allais obtenir, ni si j’aboutirai effectivement à une chose digne d’intérêt. Les images à la fois fantomatiques, douces, étranges ou acérées qui en sont ressorties se calquaient très bien sur ce que j’avais besoin d’exprimer ; aussi ai-je décidé d’approfondir ce concept afin d’en tirer, sinon une leçon, au moins une réflexion qui pourra être profitable autant aux autres qu’à moi-même.

Nathalie Guironnet

Les voitures café du Caire

Le rituel du café sort des murs et s’expose dans le coffre des voitures. Au Caire, les égyptiens ont modernisé la tradition et imaginé des cafés mobiles qui créent du lien social en attirant à eux amis et famille. Facilement identifiables la nuit car elles sont illuminées, les voitures-café sont garées dans les quartiers résidentiels et en périphérie urbaine et proposent toutes sortes de cafés et de boissons chaudes et traditionnelles. Nouvel objet de mode, reflet de la société contemporaine, chaque voiture est personnalisée pour attirer et fidéliser les clients. Mais au-delà de l’objet tendance, ce nouveau mode de consommation permet aussi à des hommes et des femmes de trouver leur indépendance économique et une grande flexibilité de travail. Si certains en sortent des revenus complémentaires, jonglant entre plusieurs travails, d’autres y voient l’occasion de se lancer dans l’entreprenariat.

Laurélia Brizard

Holy Mum

“Holy Mum” est le fruit d’un travail de plusieurs années, pour lequel je m’improvise également scénographe, styliste, maquilleuse, accessoiriste… Le mythe de l’épanouissement et du rayonnement quasi mystique que l’on attache aux mères demeure fortement ancré dans nos civilisations. À en croire le miroir que représentent les médias, et tout particulièrement les réseaux sociaux, la maternité, c’est une jeune trentenaire, radieuse et épanouie auprès de son/ses adorable(s) enfant(s). Comme une sacro-sainte injonction au bonheur, il est convenu qu’elle se complaise dans son rôle parental, car c’est cette place qui définit sa valeur dans la société.

Le mot « femme » même ne dérive-t-il pas du latin femina, « celle qui enfante, qui donne la vie » ?

Cette culpabilité des femmes à sortir du cadre sociétal quasi normatif qui s’impose à elles est depuis toujours accentuée par le phénomène de « mom shaming ». Ne pas se reconnaître dans ce tableau idéal peut alors être synonyme d’échec pour les mères. Nous le savons toutes et tous, la mère parfaite n’existe pas, pas plus que les enfants parfaits ou la famille parfaite.
La maternité a autant de visages qu’il existe de femmes. Elle donne du sens, en même temps qu’elle expose, et cette labilité peut devenir un poids impossible à porter. J’ai alors souhaité engager un travail à partir du symbole mythique de la Madone pour apporter ma vision de la Maternité d’aujourd’hui et, je l’espère, décomplexer les femmes qui ne se retrouvent pas dans ces images de perfection inatteignable.
« Holy Mum » ou la désacralisation de la « Mère parfaite »

Jeanne Grouet #1

La Traversée - Ton souffle dans le creux de mes yeux

Se confronter à des environnements inconnus et redécouvrir des environnements familiers. Nouer des liens, établir des rapprochements. Du familier, de l’intime, des détails où que l’on se trouve. Et explorer la matière, les sensations, les couleurs. L’absence d’information sur une image, être plongé dans le noir, pour regarder différemment. Adjoindre du temps aux images. Étirer le regard.
Se familiariser avec l’extérieur, l’autre, son corps, son souffle. Un corps comme une surface portant les traces du passé. Un mur, un effritement, une couleur qui s’efface, le temps qui passe. Des projections mentales.
Une rencontre toujours.

 

La Traversée
Ton souffle dans le creux de mes yeux

 

Une certaine violence contrebalancée par la douceur des pêches et de la jeunesse.
Pourtant, jamais très loin, l’effritement, l’étrange, le dérangeant.
Une perte de repères, un basculement, comme si l’on se tenait au bord du précipice.


Cette ligne de bras, aux couleurs si suaves, aux traits lumineux, est sur le point de se faire engloutir par cette obscurité qui l’entoure.

Ces veines qui ressortent, noueuses, si proches de celles d’un baobab.

 
L’immobilité de ce corps coupé, cette fixité. Respire-t-il encore ?


La sensualité de ce ruban noir, ce noeud de velours, qui fleurit au contact sensuel de ces gouttes de mer éparpillées sur ce ventre doré.

Un corps qui ne connait plus ni début ni fin, qui nous agresse par la forme anguleuse de son épaule.
Le bout de ce sein camouflé sous les cheveux.
Une nuance de vert trop crue, irréaliste. Une flaque de sang diluée.


La blancheur de cette roche recouverte de branches piquantes.


Une cavité pour origine du monde.
Sauvées par ces bras qui s’embrassent et s’enlacent.


Ce choux éclairé par des néons bleus.
Comme les lignes de la main, peut-on lire l’avenir dans sa chair ?


À genoux dans la pénombre.
Elle sert le drap de douche.
Si fort.

Jeanne Grouet #2

Once It Will Be

Les corps se voilent et se dévoilent, se parent de couleurs, de lignes, de courbes pour se réinventer et se métamorphoser à chaque image.
Un corps parchemin, un corps surface, un corps de tous les possible.

Un rêve en couleur, entre mythe et réalité.
Réinventer le corps et le rapport à l’autre par une projection réelle et mentale, de couleurs, de formes, de paysages et d’univers.
Le corps, élément central, vital, comme source de possible, d’inspiration et de réinvention. Un corps qui parle, qui respire, qui s’expose, véhicule d’émotions et de pensées.
Les mondes qu’ils portent en lui viennent se poser à même sa peau et se dévoiler aux yeux de tous.
La multitude des personnages qu’il pourrait être, qu’il rêve d’être parfois, se manifeste en lumière et en couleurs.
Une photographie pour réinventer ce qui existe, pour donner à la réalité une autre matérialité, une autre fiction, une origine et un futur peut-être différents.

Alice Dylane Petit

Le Jardin - Ce qui nous lie

En 2023, j’ai 24 ans et pour la première fois de ma vie, je réalise que mes parents ne sont pas immortels. Le choc initial s’est transformé en angoisse, qui a évolué en un besoin viscéral de créer des images. Une nécessité de capturer et de préserver ce qui nous unit, ce qui nous a été transmis, et ce que nous transmettrons à notre tour.
J’ai commencé avec mon père, qui après un épisode de santé difficile, retrouve son jardin. Cet espace refuge dans lequel il se laisse plus facilement approcher devient par la photographie un symbole de sa personnalité et de l’éducation qu’il nous a donné.
Photographies réalisées au moyen format argentique noir et blanc.

Caroline Dejonghe

Histoires d’enfants

À travers ce travail, je vous propose d’explorer une histoire des trois enfants nés de moi, une histoire de maternité aussi, une histoire entre eux et moi. Je pose mon regard singulier sur ces êtres humains en construction, je les observe grandir, nous nous apprivoisons.
Nous passons nos mercredis ensemble, par choix et envie de passer du temps avec eux. La vision idéalisée du « jour des enfants » où tout est jeux, rires et joie n’est pas ma réalité. Ce sont des journées paradoxales, exigeantes, pendant lesquelles je vis de grands moments et de grands tourments.
Les observer et les photographier devient alors un échappatoire, me mettre en peu en retrait pour essayer de voir la beauté, l’amour et la poésie dans le quotidien. Les images sont un témoin et un acte thérapeutique. Ce projet a commencé en janvier 2020, alors que les pleurs et les cris résonnaient bien trop fort dans la maison. Il a contribué à apaiser les tensions et dévoiler des liens familiaux forts. Il existe pour témoigner, convoquer des souvenirs, ramener un peu de joie, se rappeler l’innocence.

Maxime Guedaly

Printemps Vivant 2019

Les photographies sont issues de ma série “Printemps Vivant 2019” qui a fait l’objet d’un livre publié par “Classe moyenne édition” l’automne dernier.

2019 est marquée par des mouvements citoyens déclenchés dans le monde entier et spécifiquement à Paris où ce travail s’implante. Au sein des manifestations pour la cause des gilets jaunes ou contre le dérèglement climatique, le livre documente l’émancipation des corps par le biais de la photographie et propose une mise en regard de ce corpus avec des images issues de fêtes et de performances. Le corps, dans un mouvement commun, se soulève contre un monde où “tout peut s’effondrer”.

 

Aymeric Swiatoka Novais

L’inutile

Cette série de portraits a été réalisée dans le cadre d’un projet artistique qui a chamboulé ma vie : L’inutile. L’idée était de créer un journal d’information gratuit dans un lieu qui n’en n’a absolument pas besoin. Sur le modèle de Métro ou de 20 minutes, nous avons créé un journal en prise avec un territoire particulier (zone blanche, rurale ou de montagne, énorme zone pavillonnaire, ZAC déserte, école, QPV…), en réalisant toutes les étapes, de l’investigation à la mise en page, jusqu’à l’absurde distribution du matin, en k-way et casquette siglée, à côté d’un abribus de campagne.

Cette action nous a permis de redéfinir notre manière de faire de l’art de rue : plutôt que de créer des formes qui accueillent des milliers de spectateurs et qui servent de faire-valoir à la croissance culturelle (toujours plus de représentation et de spectateurs pour chaque festival chaque année), nous avons préférés rencontrer deux ou trois personnes, mais dont nous avons bouleversé l’existence, la sensibilité. C’est ici que nous sommes à notre place.

L’idée est clairement de faire poésie de presque rien. Et ainsi de traiter l’époque du média fou, de l’aigreur du commentaire et du fléchage méprisant quasi systématique des « petites » gens. Cette action met à l’honneur le sensible et le vernaculaire. Les petites choses. Elle capture un instant sensible, crée une diapositive émotionnelle, le marqueur de temps synchronique d’un groupe d’humains remarquables.

De juin 2020 à septembre 2023, j’ai été rédacteur et photographe sur plus de 40 numéros de L’inutile. C’était un métier passionnant qui a nécessité une grande capacité d’écoute, une confiance aveugle au hasard et un Fujifilm XT3 avec un 23mm. Je ne vais pas vous surprendre, mais ça a été compliqué de photographier les personnes croisées à la suite d’une rencontre courte et intense. L’empathie d’Alice, de Christine, de Berthe et Marcel, de Brahim, de Denise, d’Ezio et de Christophe les a poussés à accepter d’apparaître sur mes clichés.

Cécile Pardo

1984

Lignes droites, lignes courbes, béton. Du gris, du gris, du gris.
Dystopie architecturale : des immeubles en perdition dans notre réalité, venus directement du roman de George Orwell. De longs couloirs, des parkings, des rues désertes. Ces lieux hors du temps sont pourtant des lieux de passage, des lieux d’habitation ; mais leurs occupants vivent dans les espaces en creux, dans les interstices. Ce sont ces espaces liminaux auxquels je me suis intéressée : trouées de lumière dans le ciment, courbes grises ponctuées de rigides tuteurs, reflets qui prolongent jusqu’à l’infini un monde parallèle où l’individu renonce à son existence propre et n’évolue que pour servir un pouvoir, une caste invisibles dont il ne touchera jamais du bout du doigt les arcanes et dont on imagine pourtant le regard à travers le poids pesant de la surveillance constante. Le béton vous regarde.

Thomas Gerber / Honorat Charles

Transparence

“Transparence” est une série composée de 4 photographies numériques réalisées en février 2019 à Hong-Kong.
Cette série s’inscrit dans un projet plus large intitulé “Partis pris”. Ce projet contient 5 séries aux partis graphiques différents et affirmés, toutes vues au travers d’un seul et même prisme, celui de l’appareil photo. À l’origine il y a une envie, celle d’explorer ! Et avec elle, un premier parti pris, celui de recourir à la photographie pour ce qu’elle offre de potentiels graphiques. Peinture, fusain, encre de chine ou nature morte, minimalisme, ligne claire… sont autant de techniques ou de mouvements artistiques qui sont explorés dans ce projet. Tous rassemblés autour d’un art graphique et medium unique : la photographie.
Le résultat ce sont des œuvres qui cherchent à questionner la place de la photographie parmi les arts graphiques. Le recours, parfois, à différents outils de “retouche” ou à certaines techniques, alimente un peu plus encore cette interrogation en transformant alors la matière première photographique en une œuvre mixte. La photographie s’arrête-t-elle à l’image figée à la prise de vue ? Retoucher une photographie la travestie-t-elle au point de ne plus pouvoir parler de photographie ? Ou au contraire, permet-il de concrétiser la vue de l’auteur au moment d’appuyer sur le déclencheur ?
Dans le cadre de la série “Transparence”, aucun artifice numérique. Les 4 clichés sont le résultat “brut” de prises de vue profitant d’un jeu de réflexion offert par un bâtiment moderne et une baie vitrée. A ce jeu de réflexion s’ajoute une transparence concédée par des stores semi opaques verticaux aux angles d’ouverture variés.
Le choix du cadrage permet de ne conserver que l’information minimum en référence au minimalisme et à l’abstraction géométrique. Le sujet, un clin d’œil au Bauhaus. Enfin, le choix d’un tirage sur papier Hahnemühle perlé mat achève la composition et continue de semer le doute sur le medium qui est donné à voir.

Loïc Beauperin

Nazaré - Une histoire d’échelle

C’est en parcourant les photos au moment de la post-production après ce voyage au Portugal que ce lien m’est apparu : j’ai trouvé intéressant d’intégrer une employée de restaurant au milieu de deux photos plus larges de Nazaré.
J’ai voulu avec ce simple trio, en présentant des échelles différentes, mettre en valeur une anonyme pourtant indispensable à la machine touristique, de montrer la solitude ou la fatigue au milieu de toute cette densité – parfois problématique – des stations balnéaires.

Élodie Tann / 666biche

Fantômes

Une emprunte invisible laissée, la communication non verbale. L’observation furtive d’une réflexion non aboutie.
Un regard sans parole. Une main qui effleure une cuisse, un dos, une épaule, qui embrase l’âme, sans le reconnaitre.
La peau qui appelle la peau.
Un moment dérisoire pour celui qui parle, un départ de flamme pour celui qui lit.
Prendre l’instant, et arrêter de vouloir tout comprendre, tout digérer, tout mettre sur papier. Ressentir sans explication.
Fantôme, c’est une série qui souffle le chaud et le froid, c’est l’avant et l’après mais jamais le pendant.

Anne Hollande Ullerup

Pareidolies et Méditations à Ouessant

« Je reviendrai encore vers vous Rochers de Ouessant, vers moi-même alors, vous ayant absorbés en moi, respirant au rythme de mes pas, lentement… »
C’est à l’occasion d’un voyage en méditation, seule et à pied, que mon identification à la nature particulière de l’île, m’a été soufflée par le vent… Une sidération.
Ce vent là était nécessaire à la séparation, à l’envol des âmes, au désir de vie de ceux qui restent, venir ici comme une urgence…
La nuit, me sont revenues en flash, la roche vivante mêlée à des images de mes expériences américaines, celles m’ayant touchée au cœur, de femmes et d’hommes et d’enfants me chuchotant dans un souffle, leurs histoires de vie dévastées, indissociables de l’histoire de l’Amérique et donc nécessairement, du Monde.
Car au détour d’un chemin, au milieu de cette nature sauvage et venteuse, monstrueuse et belle à la fois, ces rochers à la forme étrangement humaine m’ont ramenés à mes rêves d’enfant, mes constructions imaginaires, puis aussi, et surtout, à la vie telle qu’ elle est.
Aussi aujourd’hui je dis et j’affirme que nous sommes tous de la même nature, de la même essence, de la même souffrance.

Nathanaël Fournier

Wanderland

Depuis bientôt 20 ans, Nathanaël Fournier fait tourner la terre avec ses pieds en photographiant au hasard des rues la vie, la ville et ses habitants.

Il vit depuis quelques années en Creuse où il a co-fondé l’association “Les Films de la Caillasse” pour la promotion du cinéma documentaire et de la photographie argentique.

Le projet “Wanderland” regroupe 10 années d’errance et de photographie de rue en noir et blanc, en Belgique et en France.

Gilles Baermann

Water Tank

New York / Été 2023

Dès le premier jour, en parcourant les rues surchauffées de la ville, je remarque ces étranges petites tours en bois et métal posées sur les toits des vieux immeubles. Mais que sont donc ces curiosités ? Ce sont en fait des réservoirs permettant d’alimenter en eau courante les appartements des buildings. Il en existerait près de 10000 dans toute la ville, et toujours en service.
Au-delà de leur fonction pratique, c’est avant tout leur aspect esthétique et poétique qui me plaît. Et je me rends vite compte que sans eux, les vieux (et même parfois très récents) immeubles de New York n’auraient pas le même charme…

Thomas Sappe

Taka Onna

“Taka Onna” est issue de la première variation de “Enter the blur Laboratory”, un projet explorant un état d’esprit et poussant les limites de la perception.
Cette série de photos a été réalisée au cours d’un voyage au Japon, entre Tokyo, Osaka et Kyoto. Elle reprend la célèbre légende des Yokai, créatures mystiques qui peuplent la culture populaire japonaise.
L’une d’elle – connue sous le nom de Taka Onna, “la grande femme haute” – est une femme fantôme dont certains disent qu’elle saute dans un puits et réapparait sous les traits d’une femme a la beauté éblouissante. Elle parcourt alors les rues, aguichant les hommes pour les ridiculiser ou les détruire. Et si personne ne tombe dans son piège, elle a le pouvoir d’allonger son corps sur plusieurs mètres de hauteur pour jeter un œil terrifiant au deuxième étage des bordels, dans les quartiers de plaisir.
Gare a vos âmes…

Nicolas Gastaud

Summer Forever

Quand ils se sont mis ensemble, ma grand-mère maternelle a quitté son village natal en Toscane, pour habiter à Aix-en-Provence avec mon grand-père.
Jusqu’à mes dix-huit ans, je me suis rendu tous les étés avec mes parents et mes frères à Castiglione-della-Pescaia, son village en Italie.
Nous faisions le trajet en voiture, cela représente une quinzaine d’heures en partant d’Auvergne, là où mes parents habitent. On s’arrêtait tout le temps chez mes grands-parents dans le sud, pour couper le trajet en deux. Ces voyages ont un peu défini ma vision de l’été : le sud, les cigales, la Méditerranée.
Je ne suis jamais allé à Castiglione avec mes grands-parents, et aujourd’hui ma grand-mère est décédée. Je continue malgré tout de retourner dans son appartement en Toscane, en passant toujours par leur maison du sud, que mon grand-père occupe toujours.
J’ai travaillé sur cette série avec un objectif en tête : reproduire un sentiment de l’été fidèle au souvenir que j’en ai, à travers une série qui en montrerait plusieurs facettes : des couleurs vives et chaudes, des détails banals, et biensur la mer. J’avais envie d’en faire un projet personnel qui pourrait en même temps parler à d’autres personnes.
J’ai voulu lier mon grand-père au village de Castiglione-della-Pescaia, un moment qui n’est jamais arrivé pour moi, mais que mes images permettent.
C’est pour ça que j’ai voulu l’appeler « Summer Forever ».
Toutes ces photos ont étés prises entre Aix-en-Provence et Castiglione-della-Pescaia.

Andréa Sena

Nuits clandestines

Paris et alentours / Octobre 2020 – février 2022
Ma tête tourne ou ce n’est pas ma tête mais le cerveau qui dysfonctionne. Je ne sais toujours pas dire laquelle est stimulée lorsque vous vous trompez de côté, la droite ou la gauche. Il y avait une femme dans le miroir qui faisait poser ses fesses et un ami qui me capturait pendant que je prenais ma photographie. Jusque-là ça va, la moitié d’un ne me fait plus rien à cet instant, nous sommes dans la phase du couvre-feu et nous avons pu rester dehors jusqu’au vingt et un coups du soir avant de rentrer dans la brume d’un anniversaire sans pâtisserie, exceptionnellement.
La meilleure d’entre elles, je ne la découvrirai seulement trois jours plus tard avec les restes d’une descente qui s’estompera remplacée par la douceur de n’avoir rien oublié de déclencher. Il est tombé plusieurs fois ce soir, je l’ai vu faire comme une menace future mais trop lente pour l’attraper au ralenti du réel. Je ne comprends pas pourquoi je devrais faire avec l’autre alors que son grain me la signale avec sa lumière infrarouge ; c’est la puissance de son avertissement qui confirme son ressenti, la monochromie est bien plus séductrice que la chaîne des codes du reportage moderne.
La philosophie des nuits sans aucune identité n’était nécessaire pour rentrer et c’est à ce moment que mon immersion a commencé. Sentir la narration d’un genre d’images suggère la capacité de s’oublier sans code de présentation, pas de scoop ni de primes, vivre pour ces fragments de toucher d’érotisme au bord d’un lit ou pour ses cheveux de paille éclaircis dans les terres du XVIIIème arrondissement.
Tu es désormais libre de suer et d’avaler la goutte, clandestinement et en détachement de ce que le mot liberté signifiait pour toi avant Halloween 2020 et certainement sans fin.
Syndrome de pandémie longue.
Série photographique monochrome réalisée entre octobre 2020 et février 2022 pendant les restrictions nocturnes dû à la pandémie Covid-19.

Clothilde Bertin Lalande

La Nuit au Soleil

Artiste photographe originaire de Dordogne, je pratique la photographie depuis une quinzaine d’années en autodidacte.
Mon travail se veut onirique, poétique, parfois bestial , flou et granuleux.
Je puise mes inspirations dans les courants punk, surréalistes, l’esthétique du wabi-sabi, le mouvement “provoke” et la photographie humaniste.

Léna Vaillant

Seuils

Le seuil, au-delà de sa signification littérale, évoque le commencement, le préambule de nouvelles histoires, la liberté de l’esquisse. En photographie, les fenêtres et les reflets sont mes seuils.
C’est la force de la rêverie couplée aux possibilités infinies du hors-champ.

Juliette Jacobs

La Marque

Quand j’étais petite, je ne comprenais pas ce qu’était la maladie de maman. Je me souviens de ce jour où elle m’a dit, d’un air grave et désolé, qu’elle était malade. Pourtant, elle avait l’air en bonne santé. J’ai compris que ma mère était différente quand j’ai vu mes camarades de classe faire des choses dont j’ignorais qu’elles étaient possibles. J’en ai voulu à maman, puis moi aussi je suis tombée malade.
Ma mère, Nathalie, souffre de troubles obsessionnels compulsifs depuis ses 20 ans. En me donnant naissance, elle m’a transmis tout l’amour qu’il est possible pour une mère de donner à son enfant, mais elle m’a également légué ce qu’elle appelle « la marque ». Dès l’âge de 14 ans, j’ai développé des troubles du comportement alimentaire.

Lauriane Bieber

Mue

L’écrevisse, forte de son exosquelette, mue. Plusieurs fois au cours de sa vie.
Hasard d’une rencontre inattendue, ce face à face pris la forme d’un rappel plein d’évidences. Cette résurgence du fait que tout être vivant, connaît, subi par sa volonté ou la force de la nature, des mutations plus ou moins puissantes et bouleversantes, impulsion vers cet inexorable avenir peuplé d’inconnues.
Empreinte de symbolique, cette série, qui s’est imposée d’elle-même, me tient particulièrement à cœur dans la mesure où elle est la représentation parfaite de cette année de ma vie.
La mue, ce changement de peau, cette métamorphose, nous plonge dans des phases de vulnérabilité, des étapes de résilience, nécessaires à la reconstruction, à la recalcification, à la consolidation.
Analogues, l’écrevisse et l’humain, s’affranchissent de cette exuvie, relique d’un temps révolu, l’un et l’autre, plus solides que jamais.

Yann Slama

Abandon (Archéologie de ma propre civilisation)

Sillonner le désert de Mojave afin de voir ce qu’il peut offrir.
Constater que ce désert est en réalité une incroyable décharge pour les rêves usagés. Des objets de nécessité immédiate devenus obsolètes. Chasser ces trésors qui n’en sont plus, ces trésors parfois mis en scène, parfois criblés de balles.
Se méfier des scorpions et des crotales presque autant que des hommes.
Attendre la venue des hordes sauvages échappées de Mad Max. Vont-elles arriver bientôt ? Sont-elles déjà passées par là ?
Parce qu’il y a plus de douilles que de fleurs sur ce sol, sur cette terre.
Parce qu’à force d’en vouloir toujours plus, on est obligé de se séparer de ce qui était déjà là. Parce qu’il est facile d’abandonner à l’abri des regards.

Cette série documentaire, dresse un état des lieux de l’impact de l’homme dans les grands espaces naturels de l’Ouest américain, en se focalisant sur les objets qui y sont abandonnés. En voyant ces traces de notre civilisation, il m’est apparu une vision postapocalyptique de notre monde.
À quoi pourrait bien ressembler notre civilisation une fois éteinte ? Quelles traces laisserons-nous sur cette terre ?
Je tente de présenter le monde actuel comme « déjà postapocalyptique » sans aucune intervention physique de ma part sur ces objets, ni aucune manipulation numérique par la suite.

Menant mes séries sur le long terme, ma démarche photographique est principalement documentaire. Je compose avec le réel, sans mise en scène artificielle, en intervenant un minimum. C’est principalement autour des notions de temps, d’anachronisme et de solitude que s’articule mon travail.

Gaël Lesure #1

Bellish

Gaël à un rapport à l’image depuis tout petit, un œil attiré par le Beau ; Mais jeune, il débute un parcours professionnel dans la grande distribution qui lui prend beaucoup de temps.
Reconverti dans l’immobilier dans le sud de la France, c’est passé 35 ans qu’il va enfin mettre son rêve d’enfant dans ses mains : un appareil photo Reflex.
Sa volonté : faire de la vidéo ! Complètement autodidacte, il s’y essaie pendant quelques années et c’est en apprenant les techniques de prise de vue qu’il découvre sa véritable passion, le “rapport au vrai le plus complet” comme il l’appelle parfois timidement : la photographie.
Au fur et à mesure qu’il s’y intéresse, il découvre toute la subtilité qu’offre cet art. Son besoin de s’y dédier s’accentue.
C’est en 2012 qu’il décide de se désolidariser de la société où il exerce pour faire de la photo sa profession.
Encouragé par son entourage, très vite sa première série photo « Wonderland », mettant en scène des personnages dans un univers féérique, lui permet d’exposer à la galerie Mur à Metz.
S’en suivent plusieurs beaux projets et expositions. Et c’est notamment l’Opéra Théâtre de Metz qui lui accorde sa confiance pour réaliser la campagne de son programme 2015/2016.
Ces projets confortent son nouveau choix de vie : la photo est ce qu’il aime faire. Le partage à l’autre qu’elle offre est si singulier.
Nait alors l’un de ses plus beaux projets pour mettre en avant le Beau au cœur de l’Humain. C’est grâce à un partenariat avec la Maison de Retraite Le Parc, que cela prend vie. La série “Humanity” est sans conteste l’un des moments forts de son parcours.
Toujours aussi passionné, il alterne aujourd’hui sa carrière photographique entre des projets purement artistiques et des missions pour des entreprises et des magazines, des portraits corporate, de la publicité, des reportages de la Grande Région ou bien du Luxembourg.

Gaël Lesure #2

Dualité

Gaël à un rapport à l’image depuis tout petit, un œil attiré par le Beau ; Mais jeune, il débute un parcours professionnel dans la grande distribution qui lui prend beaucoup de temps.
Reconverti dans l’immobilier dans le sud de la France, c’est passé 35 ans qu’il va enfin mettre son rêve d’enfant dans ses mains : un appareil photo Reflex.
Sa volonté : faire de la vidéo ! Complètement autodidacte, il s’y essaie pendant quelques années et c’est en apprenant les techniques de prise de vue qu’il découvre sa véritable passion, le “rapport au vrai le plus complet” comme il l’appelle parfois timidement : la photographie.
Au fur et à mesure qu’il s’y intéresse, il découvre toute la subtilité qu’offre cet art. Son besoin de s’y dédier s’accentue.
C’est en 2012 qu’il décide de se désolidariser de la société où il exerce pour faire de la photo sa profession.
Encouragé par son entourage, très vite sa première série photo « Wonderland », mettant en scène des personnages dans un univers féérique, lui permet d’exposer à la galerie Mur à Metz.
S’en suivent plusieurs beaux projets et expositions. Et c’est notamment l’Opéra Théâtre de Metz qui lui accorde sa confiance pour réaliser la campagne de son programme 2015/2016.
Ces projets confortent son nouveau choix de vie : la photo est ce qu’il aime faire. Le partage à l’autre qu’elle offre est si singulier.
Nait alors l’un de ses plus beaux projets pour mettre en avant le Beau au cœur de l’Humain. C’est grâce à un partenariat avec la Maison de Retraite Le Parc, que cela prend vie. La série “Humanity” est sans conteste l’un des moments forts de son parcours.
Toujours aussi passionné, il alterne aujourd’hui sa carrière photographique entre des projets purement artistiques et des missions pour des entreprises et des magazines, des portraits corporate, de la publicité, des reportages de la Grande Région ou bien du Luxembourg.

Thierry Sidhoum

Abysses

Le light painting est un art qui utilise lumière et mouvement dans un espace.
Cette découverte, fut pour moi une clef extraordinaire qui m’a permis d’ouvrir la porte d’un autre monde. Au-delà d’une simple technique, elle est devenue, rapidement, un nouveau mode d’expression prodigieux, pour exprimer mes paysages intérieurs.